CAN YOU SEE SEATTLE ?
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


♣ Can you see Seattle ? ♣
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Ely M. Hunter

Ely M. Hunter


Messages : 144
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeVen 26 Nov - 22:18

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Jensen005ls4 & No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] 82886804

    La grosse blague, genre la grosse grosse blague. Le film bien comique. La conne de service. Vous n'y comprenez rien je sais, Logan non plus n'avait rien comprit ce soir là quand il m'a vu rentrer. Affalé dans le canapé avec Andy à jouer devant l'écran plat du salon. Je les avais ignoré, étais partie m'enfermer dans ma chambre à tourner en rond comme un lion en cage, tellement énervée d'avoir été si naïve. Blessée, mais l'égo était trop présent pour que je ne l'admette. Les larmes de frustration, elles, avaient coulés. Finalement mon meilleur ami m'avait rejoint et après avoir fait la muette pendant plus de 5h j'avais finalement cédé et lui avais raconté. Lui aussi éprouvait de la rancoeur pour Nathan maintenant, prêt à lui défoncer la tête avait-il dit. Oui bien sur Logan.

    Nathan, qui m'avait.. oui séduite, j'étais tombée dans le panneau comme une complète bleue, naïve à souhait. La proie facile, il était le prédateur hors pair. Ce vendredi soir, je l'avais suivis, un peu entrainé aussi, après l'entrainement chez lui pour qu'il dépose ses affaires avant qu'il ne m'invite à manger une pizza. C'était le plan initiale, après m'avoir fait croire qu'il ressentait les émotions que moi j'éprouvais, cette attraction. Stupide. J'étais bien vite retournée dans le monde réel, celui qui est réaliste en voyant cette photo sur le bar qui sépare le salon de sa cuisine. Dans un cadre, des plus banales, je pouvais le voir enlacer une jeune femme, le genre belle, blonde, aux yeux bleus. L'ironie quoi. Le genre de pose que l'on ne prend pas avec une soeur, une cousine ou une amie, non le genre de pose que l'on prend lorsqu'on est amoureux. Lui derrière elle, bras autour de sa taille. La claque. Il était parti je ne sais où, sa chambre peut-être, en tout cas il ne m'a pas vu partir et n'a pas pu me retenir. De toute manière, je crois qu'il n'aurait pas pu cette fois, il se serait mangé la gifle du siècle ou pire. Il était déjà avec quelqu'un, déjà profondément amoureux. Un monde de guimauve. Il était hors de question que je devienne une de ces filles, roues de secours pour combler l'ennui quand l'autre n'est pas là. Il était hors de question que je devienne comme la pouf avec qui mon père sortait. Le pire, c'est qu'après la colère, j'ai bien ressentis la déception et la tristesse, le vide, l'absence et aussi bien malgré moi, le manque. Ce genre de chose, mélangé, un mélange explosif qui vous met à terre. Moi, Ely, j'avais été faible.

    Le weekend s'était pourtant écoulé, entre Logan, Andy et Paul qui avait tenté de me changer les idées. Sauf que, à part me saouler un peu plus, il n'avait pas pu faire grand chose. Pas faute d'avoir essayé c'est sur, c'était limite si je culpabilisais d'être si morose, maussade. Je n'étais pas d'une compagnie des plus joyeuses et pourtant ils avaient fait l'effort. Pas comme moi. Puis lundi était arrivé trop vite et trop lentement aussi. Parce que j'avais beau lui en vouloir, être vexée, blessée, j'avais aussi envie de le revoir et de lui crier toute ma rancoeur, voir même de me venger. Puis une autre part de moi au contraire ne voulait plus jamais entendre parler de lui. Un autre mélange, tout aussi explosif. Tout comme mon humeur, ou même mon physique ce matin. Je n'avais pas fait d'effort, j'avais attrapé le premier jeans qui m'était tombé sous la main, le premier pull. Je ne me souviens même plus de sa couleur, je n'avais pas quitté mon blouson noir, écharpe rouge enroulée autour de mon cou. Je ne sais pas si j'étais déçue ou soulagée quand en fin de matinée je ne l'avais effectivement pas vu. Logan, lui il était content. Ce qui me rassurait sur ce point, son petit minois ne ferait pas long feu face au quaterback. Il fallait vraiment que j'arrête d'y penser. Vraiment.

    Résignée, à 11h30, fin de la matinée de cours, j'avais laissé tomber Logan et son estomac qui s'en allèrent pour le réfectoire, pour aller m'isoler dans un des couloirs du troisième étage, généralement assez désert. Surtout quand l'appel de la nourriture se faisait entendre. Le but n'était pas de déprimer seule dans mon coin, non, mais de me concentrer sur mes notes, mes cours que j'avais délaissé durant le weekend. Mémoire visuelle ou pas, il fallait que je me tienne à jour si je ne voulais pas couler. Autant dire que ça n'allait pas être facile. Assise contre ce mur, jambes étendues, classeur sur mes cuisses, je faisais des efforts surhumain pour que mon esprit ne se dissipe pas mais mon cerveau avait apparemment quelques problèmes. Le mot sang me faisait automatiquement repenser à la morsure que je lui avais faite. Hématome ? A mon bras qu'il avait presque broyé, à sa pomette. Je devenais un cas désespéré. Je m'exaspérais. Je soupirais et me cachais un peu plus dans mon écharpe, un moindre réconfort. Tellement moindres. Je tournais les pages assez rageusement, trop omnubiler pour voir que je n'étais plus si seule que ça. Enfin, jusqu'au moment ou énervée, les joues trop chaudes, j'avais finalement enlevé la dite écharpe, attachée mes cheveux avant de les détacher de nouveau dans la minute qui suivit, avant de finalement lever les yeux vers ma droite, excédée. J'avais sursauté et réagis au quart de tour.

    - Qu'est-ce que tu fous là ? Dégage.

    Acide. Bordel non, reste.
Revenir en haut Aller en bas
Nathan Parker

Nathan Parker


Messages : 104
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeSam 27 Nov - 16:21

Alors là, c'était la meilleure. La meilleure oui. Elle certainement, la soirée aussi. Récapitulatif. Vendredi soir, après l'entrainement, déjà assez catastrophique, le passage dans le bureau du coach pour une deuxième couche, il avait enfin eu le temps de revenir voir Ely. Oui, parce qu'elle était là, une apparition soudaine lors de son entrainement. Le reste. *Nathan Parker, vous êtes vraiment le plus grand des idiots de cette ville* Et ce soir là, encore un déballage de sentiment, il s'ouvre, sans protection, se dévoile comme jamais il ne le fait, parce que c'est elle, et qu'il semble être réellement en face d'elle, quand elle aussi se dévoile. Enfin, ils s'entendent, et se disent les choses. Ou comment se sentir bien, même plus que ça, en compagnie d'une fille. Bien, ce mot ne reflète pas réellement son état ce soir là. C'était mieux que ça. Il y avait peut-être pas forcément de mots pour décrire son état ce soir là. Alors qu'il l'attendait depuis trois jours. Cette envie, de la revoir. Cette envie, de la ressentir contre lui. Peut-être pas de mot non. Enfin, si, certainement, mais maintenant, hors de question pour lui de se le dire, de l'avouer, même à lui-même. Parce que ce soir là, c'était quoi ? *C'était quoi ce bordel ?* Ce devait être une soirée, agréable, forcement, avec sa compagnie. Elle, réelle, et non un personnage. C'était sa "promesse". Et puis le détour à son appartement. Et là, disparition. Sans un mot, sans rien. Où comment le prendre pour un con une deuxième fois. Agréable soirée oui. Et devant lui, sur le plan de travail de la cuisine, cette photo. Emma, et lui. Ce regard, son sourire. Il avait cette impression malsaine, d'un message "Tu vois, aucune ne me vaut moi !". C'était peut être juste le retour de batôn. C'était bien mieux avant quand il s'interdise ce genre de contact, justement, par culpabilité face à elle, Emma. Cette photo, là, elle voulait lui dire tout cela. Enfin, tout cela, c'était un peu plus tard. Après le "choc". Histoire de comprendre toute cette histoire. Rapide, lent, rapide, néant.

Elle était tout de même forte. Un tel concentré d'actrice, de foutage de gueule, dans une si jolie fille, c'était fort. Parce que c'était ça ! Oui, il était en colère, contre lui-même, et contre elle. Contre elle oui. Ce soir là, n'était pas tellement différent du premier soir, lors de cette première rencontre, et de ces premiers mensonges au final. Fallait peut-être ne pas trop avoir d'espoir. Ne pas être différent, être toujours le même, avec cette façade dure et agressif. La faire partir même, dès le premier instant, dès ce premier mensonge. *C'était ce que j'aurais fait avec une autre ?* C'était du Ely. Menteuse et joueuse. Mais cette fois-ci, c'était encore plus dérangeant. Il était une nouvelle fois tomber dans le piège. Il avait cru en elle. Il s'était un peu plus ouvert à elle. Et cet attachement pour elle également, était devenu plus fort. Une implication, qu'il regrette maintenant. Ce soir là, sur le fauteuil de son salon, il resta un moment. *Bravo Ely* Il essaye, vous savez, d'avoir ce détachement. De dire "C'est pas grave, c'était pas comme si.." Mais impossible. Parce que là justement, elle l'intéresse. C'était le cas oui. Tout ce qu'il avait pu lui dire, c'était ce qu'il pouvait ressentir. Il essaye, de ce sortir ça de la tête, mais impossible. Il espère, la revoir devant chez lui, reprendre la soirée. Mais non.

Et tout ce petit cirque, c'est tout le week-end. Elle était là, dans sa tête, et impossible de faire sans. Regret, colère. Et là forcement, le retour de cette nostalgie. Du groupe, du football, à Austin. Mais encore une fois, cette nostalgie a une saveur particulière. Oui, parce que, un retour à Austin, c'est aussi être loin d'elle ? *Tu es totalement fou, elle te retourne la tête cette fille !* Un manque. De sa présence, de son corps, de ses lèvres. Le week-end passe, mais rien ne change. Il y avait réellement cru. Et s'en était presque risible. Elle devait avoir un don, ce n'était pas possible autrement. Voilà, Nathan Parker, énième victime de cette Ely. Parce qu'être la seule victime, ce serait encore plus dramatique pour lui. Il essaye de lui en vouloir, réellement, d'être méchant. Mais, c'est difficile. Il lui en veut, ça oui, mais le reste pourtant. Son cœur, lui, ressent cette même chose quand il pense à elle, ce même désir, ce bouquet d'émotion et de sentiment. Et son esprit lui, qui ne réclame que vengeance. Parce que oui, c'était de son domaine à Nath'. Être méchant, il savait très bien l'être. Avoir mal au cœur, à cause d'une fille, qu'il ne connaissait à peine. Même pas du tout au final, puisque tout n'était que mensonge. C'était loin d'être une habitude du jeune homme.

Lundi. Reprise de la semaine. Et tout est encore dans sa tête. En apparence, il ne montre rien, il reste le même. Son image, agressif, loin d'être accueillant. En lui, ce désir de la revoir. Et aussi ce désir de partir, loin. Les heures passent, et il se surprend à essayer de la voir. Sans réussite. Finalement, elle n'était peut-être même pas du campus. Arrive midi. Et là, manque d'appétit. Si peu de temps, et déjà des dégâts. *Merci Ely* Il vagabonde, en attendant les heures suivantes. Même si, sa tête, est vraiment loin d'avoir la concentration nécessaire. Elle lui trotte en tête, tout le temps. Cette silhouette au loin, seule. Au bout du couloir. *La solitude, c'est pas si mal* Il passe, n'y prêtes pas vraiment attention. Dans sa tête, il n'y a qu'elle. Mais non. Il s'arrête net, quand cette silhouette l'agresse. Il lui faut un temps, pour comprendre de qui il s'agit. Un temps, une sensation étrange. Vouloir la prendre dans ses bras. Mais aussi la colère qui monte. La colère l'emporte, alors qu'il est là, tout près d'elle maintenant, encore à terre. Sa main, arrive violemment à la rencontre du casier, dans un fracas qui résonne dans le couloir vide. Elle est là, devant lui, contre le mûr. Retrouvailles. Et dans sa voix, plus rien de doux.

- C'est quoi ton jeu ?! Félicitation pour tout ce petit manège, tu as du talent Ely.

Il lutte, contre cette envie d'être doux, d'essayer de comprend. Non, tout est déjà clair, il est en colère, désire être méchant oui. Excès, alors que son pied rencontre le sac d'Ely, qui traine là. Le sac, s'écrase, quelques mètres plus tard. *Dégage !*

- J'espère que ce fut un amusement assez intéressant pour toi ! Du coup, j'en profites pour te dire adieu, Austin m'attend !

Mensonge. Austin ne l'attend pas non, ce n'était certainement pas prévu. Mais il avait eu ce besoin pourtant, comme pour avoir une réaction. C'était idiot, totalement idiot. Alors, il reprend sa route, quelques mètres, la laisse là. Il se retourne, et dans ses yeux, de la colère, et cette pointe de tristesse aussi. Ely ne semble pas vraiment bien à cet instant, mais il ne le remarque pas.

- Inscrit toi chez les putes à pompoms. La ressemblance est vraiment marquante entre toi et elles.
Revenir en haut Aller en bas
Ely M. Hunter

Ely M. Hunter


Messages : 144
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeSam 27 Nov - 19:44

    Le chaos de ce weekend n'est absolument rien comparé à ce que je ressens maintenant alors qu'il est en face de moi, que ma bouche lui ordonne de partir et pas d'une façon des plus élégantes, alors que l'autre partie de moi me hurle de lui dire de rester, de lui demander des explications dans l'espoir futil d'apprendre qu'il ne s'agissait pas de sa copine. Espoir futil, naïveté qui pourtant s'accroche face à cette lueur que j'apperçois toujours dans son regard. Soit c'est un très très bon acteur soit je délire totalement et ne vois pas vraiment ce que je vois. Je sursaute quand il tape dans le casier. L'agressif est de retour. Mon égo me fait comprendre qu'il doit effectivement être un très bon acteur. Quoi, il est dégouté que j'ai réussi à comprendre son manège ? Dégouté de ne pas m'avoir utilisé ? Et là je commence à me faire les pires films, et si c'était un pari de l'équipe ? Réussir à mettre dans son lit la weirdo associale qui ne traine qu'avec son frangin et Logan le solitaire ? Un coup des putes à pompoms ? Je n'encaisse absolument pas, la colère revient, et sa voix, son ton ne fait que la nourir. Surtout que je ne comprend pas mais alors pas du tout ce qu'il me sort.

    - Quoi ?

    La surprise parle à ma place, quoi ? Mais qu'est-ce qu'il lui prenait maintenant ? J'ai du talent ? Ouais non, en l'occurence c'est lui qui en a énormément pour que je me sois faite avoir si facilement. Ca non plus je ne le comprends pas. Comment avait-il fait ? Et la colère a beau battre dans mes tempes, me rougir les joues, me froncer les sourcils, mon coeur lui saigne, sans que je ne puisse y faire quoique ce soit. Je ne sursaute pas quand il tape dans mon sac qui vole, ne pense pas à mon téléphone ni au reste. Non, mais je réagis automatiquement différement.

    - Non mais ça va pas hein, t'as vraiment un problème. Tu comprends pas ? Fous moi la paix !

    Ma bouche sort acidement tout ce que mon coeur refuse, non je ne veux pas le voir partir même si effectivement, il a un sacré problème. J'aurais voulu que les choses soient autrement, ne jamais voir cette photo. Le conditionnel m'attaque, les regrets avec. Je l'aurais voulu lui, et ça, ça fait mal. Encore plus quand je l'entends m'accuser de m'être amusée. Je balance un "je vois pas de quoi tu parles", sec, parce que c'est la vérité mais il ne semble pas m'entendre, il continue sur sa lancée. Il me dit adieu, m'annonce qu'il repart à Austin. J'en conclus qu'il s'est fait viré de l'équipe, il l'aura cherché, je tente de jubiler, d'être contente de savoir que je n'aurais plus jamais à faire à lui.

    - C'est ça, casse toi.

    Et j'essaye d'y mettre de la conviction, pour qu'il n'ait pas la satisfaction de voir qu'il m'a profondément atteint sauf que je n'y crois pas une minute, alors si moi je n'y crois pas, comment lui le pouvait-il ? Pourtant il s'éloigne et moi je reste là, à luter de toutes mes forces pour ne pas crier toute ma rancoeur, lui demander la vérité, toute la vérité pour pouvoir lui en vouloir encore plus, connaitre la raison de ce jeu. Etait-ce sa vengeance pour ce premier soir au bar ? Sur le coup, ça devient clair. Là il se retourne et m'assène un nouveau coup. Alors je me lève furieuse, laisse en plan mon classeur, mon sac qui a valsé, mon écharpe et le rejoint rapidement sans que je ne puisse m'arrêter, ma main dans sa lancée rencontre sa joue. J'en ai mal à la paume.

    - C'est quoi ce jeu malsain ? C'est ta vengeance puérile à cause de ce premier soir ? Parce que t'as pas supporté ? Ou bien un pari débile avec l'équipe de crétins ? Ou bien des putes à pompoms ? Ah mais oui voilà, cette fille sur la photo, c'en est une, c'est ça ?

    Voilà, j'ai trop parlé et viens de me griller, de montrer que je ne suis pas indifférente. Je fulmine contre moi-même aussi maintenant. Le pire c'est que je ne bouge pas, que j'attends qu'il me réponde, qu'il assume, qu'il admette que ce n'était qu'un putain de jeu. Pour pouvoir vraiment le haïr. Pour ne plus avoir envie de rejoindre ses bras, de ne plus avoir mal.


Revenir en haut Aller en bas
Nathan Parker

Nathan Parker


Messages : 104
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeSam 27 Nov - 20:30

Il aime, son jeu d'actrice. Il aime comme elle feinte magnifiquement bien l'incompréhension. Ce doit être certainement par peur de le voir agir encore violemment. Car, elle devait savoir que tout ce petit jeu aurait le don de le mettre en colère. Et c'était le cas. Vraiment oui. Voilà. Il est encore une fois devant elle. Dans sa tête, c'est vraiment le bordel. Des reproches se bousculent avec des souvenirs, avec des sensations. Celle de ses lèvres. Celle de la chaleur de son corps. *Complètement idiot* Idiot de croire qu'elle avait pu être sincère une seule seconde avec lui, alors que là, elle le jète, encore. Alors là, il était impossible de ne pas comprendre ce qu'elle voulait. Entre le "dégage", "casse toi", "fous moi la paix", le message était bien reçu pour Nathan. Et ce message, était, douloureux. Parce que ce rejet, n'était pas celui de n'importe qui. Non, c'était Ely. Ely, qu'il ne connaissait pas vraiment, et pourtant. *Mais bordel !* Partir, c'était ce qu'il était en train de faire oui. Bien malgré lui, alors qu'il aurait voulu pouvoir être là, contre ce mûr avec elle. Sincèrement. Mais ce mot là, elle ne semblait pas le connaitre non. Tout cela n'était qu'un..jeu pour elle. Certainement oui. Elle feint l'ignorance. Et c'est agaçant. Il ne se retourne pas, quelques pas. Ne pas répondre à tout cela non. Lui, n'entre pas dans son jeu. N'entre plus. Il fut une victime. *Seattle, ça craint.* Ce moment, ce n'est pas ce qu'il voulait vraiment non. Mais encore une fois, il n'était pas responsable des règles. S'il avait su. *J'aurai voulu ne jamais te voir !* Tentative d'auto-persuasion. Tentative échouée. Parce que non, ce n'est pas le cas. Et qu'elle lui manque, toujours, malgré tout ça. Qu'une part de lui, importante, garde de l'affection, alors que le reste, tente de l'atteindre, de lui faire mal, un minimum. De la vengeance.

Il la regarde. Une dernière fois. Ces quelques mots, cette comparaison. Et là, réaction. Il la regarde. Ne bouge pas, alors qu'il devrait simplement partir. *Ne m'approche plus* Elle est là, il voudrait la prendre dans ses bras. Mais c'est autre chose. Et sa joue, le ressent immédiatement, alors que la main d'Ely s'y fracasse. Cette gifle le force à tourner la tête. Qu'il ne relève pas sur elle immédiatement non. Sous le choc. La demoiselle n'apprécie pas la comparaison. Elle n'était pas véridique non. Même lui le savait en faite. Elle n'était pas comme toutes ces autres filles. *Mais pourquoi ?* Elle enchaine. Question sur question. Il enregistre, comme s'il voulait absolument répondre à chaque point. Mais non. La dernière question l'assomme. Violent. Plus que cette gifle qui semble maintenant une caresse face à cela. Pourtant, il lui faut une seconde pour faire la connexion, et comprendre réellement ce qu'elle venez de dire. Cette photo. Celle qui le nargue durant tout ce week-end, le pousse à regretter, qui lui rappelle des souvenirs, douloureux. Il ne comprend pas non. C'est quoi ce jeu malsain. *C'est ton jeu ?* Il lui faut cet instant, essaye, garde le contrôle. Il relève sa tête doucement sur elle. Dans les yeux du jeune homme, le chaos. Tout un mélange. Colère, frustration, incompréhension, il lui en veut, profondément. *Non elle n'était pas ce genre de fille* Brusquement, il la prend par les épaules, et l'entraine à nouveau contre le mûr, sans douceur. Un classique. Ses yeux ne la quitte pas. Il peut sentir le souffle de la jeune fille.

- Tu veux que je te foutes la paix ? Que je me casse ? C'est ce que je vais faire, parce que j'en ai plus qu'assez de ton jeu malsain. J'ai cru, que tu était différente de ces pompoms oui. J'ai cru que tu était comme elle.

Alors, il se retourne, la lâche. Dans ses yeux maintenant, s'ajoute cette profonde tristesse, cette douleur. Ou comment Ely vous arrache le cœur dans les couloirs du troisième étage. *Tu a gagné le jeu Ely* A nouveau, son pied rencontre le sac d'Ely, qui gît au sol. Ce même sac, survolant à nouveau de quelques mètre le couloir. Il s'avance. Pars. *Parce que c'est ce que tu veux.* Aucun autre regard pour elle, alors que son cœur voudrait pouvoir sentir le sien.

- Parce que cette fille, sur la photo, ce n'est pas une pute à pompom.

Cette photo, qui lui revient en tête. Des souvenirs encore. Encore quelques pas. Et pourtant, les mètres semblent long. Il n'est pas si loin. Non, parce qu'il voudrait être là, avec elle. La vraie Ely. *Elle existe au moins ?*

- Cette fille, c'était ma fiancée. C'était oui.

Il s'arrête, se retourne. La regarde.

- De là où elle est, on peut tout voir parait t'il. C'est dommage qu'elle n'ai pu me prévenir que tu jouais.
Revenir en haut Aller en bas
Ely M. Hunter

Ely M. Hunter


Messages : 144
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeDim 28 Nov - 2:28

    Je n'ai pas réfléchis, n'ai rien anticipé, rien prévu et ma main qui rencontre sa joue dans un fracas sec, mes mots qui sortent, se bousculent à mes lèvres me choquent autant que lui peut-être. Je ne regrette pourtant pas ce geste, ces mots, même si mon égo lui m'intime que j'aurais mieux fait de me taire. Il ne réagit pas tout de suite, trop sonné peut-être. Ah ça, il ne s'attendait pas à ce que je l'attaque, à ce que je ne reste pas de glas face à ces accusations débiles et fausses. Une pute à pompoms, ouais bien sur. Et maintenant, je le suis, hein ? Puis qu'espérait-il ? Que je sois insensible et que je me foute d'être la roue de secour ? Parce que, c'est ce qu'il voulait à la base non ? Cette explication me semble tellement logique. Mais tellement douloureuse. Il vient de me frapper en pleine poitrine, non ? Parce que c'est ce que je ressens.

    Non, lui il m'attrape par les épaules et me pousse de nouveau contre le mur sans ménagement, une scène de déjà vu. Il est peut-être même plus en colère que l'autre fois, plus agressif, plus violent mais il y autre chose aussi. Des questions muettes, de la déception ? Je baisse les yeux et fixe ses lèvres qui m'agressent aussi, qui m'accusent de nouveau. Contradictoire. Je suis perdue, et j'ai mal. Il cherche à se jouer de moi encore, ce n'est qu'une ruse pour me manipuler. Et ça pourrait presque marcher si je ne lui en voulais pas autant, si je n'avais pas si mal, parce que chaque mot me fait saigner un peu plus. Mon jeu malsain, bien sur. J'étais peut-être responsable de ce premier soir mais absolument pas de la suite. Oui, mais pourquoi n'étais-je pas partie dans ces sous sols ? Pourquoi etais-je allée sur le terrain ? Et surtout, pourquoi me poser ces questions alors qu'il était là prêt à m'agresser physiquement sans avoir peur ? Il a cru que j'étais comme elles, ces putes à pompoms. Pas la peine de chercher plus loin. C'est d'ailleurs peut-être ce qu'il pense vu qu'il me lache, et je regrette ce contact et regrette de le regretter. Damn me. Il se retourne et envoie de nouveau valser mon sac.

    - Oh c'est pas un ballon, tu confonds terrain et couloir là, mais attends si tu pars c'est parce que t'as été viré c'est ça ? Normal.

    Sarcasme, pourtant il part et je lute pour ne pas l'arrêter, ça ne m'apporterait rien de plus. Rien de bon, que du mauvais, même si le mal avait déjà été fait. Je ravale mes larmes qui me pourissent de l'intérieur, moi aussi j'ai bien envie de chouter dans quelque chose, dans lui en fait. Non, non. J'ai envie de foncer dans ses bras et de nouveau me sentir bien. Futilité. Je cogne ma tête contre ce mur et ferme les yeux pour ne pas le voir partir. Je me dois de le détester. Je le hais. Oui, mais. Puis sa voix de nouveau me perd encore. Cette fille n'était pas une pute à pompom ? Je tique sur le passé mais surtout je tique sur cet aveux. Non forcément il voulait son opposé, pour s'amuser, c'est ça, hein. Mauvaise pioche. Et de toute manière pourquoi il me sort ça ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre hein ? Qu'il aille la retrouver. Cette sal'..eté. Ce serait pourtant une bonne vengeance que d'aller lui raconter qu'il cherche à se taper des putes à pompoms pendant son absence. Oui. Je pourrais le faire. Pour qu'il ait mal comme j'ai mal. Je le ferai. Parce que s'il peut être un connard, il ne sait pas à qui il à affaire. J'étais pire avant. Ca ne se perd pas. Enfin pourtant si, je suis perdue quand il reprend. C'était sa fiancée. Bam, nouveau coup en pleine poitrine. Sauf qu'il insiste, c'était. Ouais, c'est facile à dire. Je la retrouverai quand même, finit ou pas. Mais il continue et plus il parle, et plus je suis confuse. De là où elle est ? Les yeux toujours fermées, je fronce les sourcils et assimile les données. On peut tout voir ? Je n'ai pas envie de chercher. Je n'ai plus envie. Je tique.

    - Tu étais le seul à jouer Nathan. J'ai été bien conne là, t'es fier de toi je suppose.

    Ce n'est pas une question, mais mon ton est sec. Je viens d'admettre que je me trouve conne, que donc j'ai été touché par son jeu à lui. Je suis faible. Je m'en veux. Je lui en veux. Alors j'ouvre les yeux et me décolle de ce mur. Adieu, disait-il ? Oui. C'était peut-être la seule bonne idée qu'il n'ait jamais eu que je met en application. Je longe le mur, met autant d'espace que possible entre nous même si ça me coute. Je ramasse mon écharpe que j'enroule de nouveau autour de mon cou. Je ne devrais pas être si lente bordel. Ca ne devrait pas être si dur. Ca ne devrait pas faire mal.


Revenir en haut Aller en bas
Nathan Parker

Nathan Parker


Messages : 104
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeDim 28 Nov - 14:02

Viré de l'équipe. A cet instant, c'était loin d'être sa préoccupation principale. Non, tout ce week-end, ce n'était pas le football, ni autre chose qu'il avait eu en tête. Non, c'était elle, et encore elle. Et tout un week-end de contradiction intérieure oui, entre sa raison et son cœur. L'équipe, encore aujourd'hui il n'y pense pas. De toute façon, elle avait peut-être raison, peut-être que prochainement, il ne serait plus membre de l'équipe de football, alors à quoi bon. Dans cette situation, il n'y aurait vraiment plus rien d'intéressant pour lui dans cette ville. Cette ville, où il regrette d'avoir mis les pieds. Cette ville, qui lui a fait croire un instant, quelques jours, à une rencontre particulière. Non, ce n'était pas la ville la responsable. C'était elle, cette fille, dans ce couloir, avec lui, une joueuse, parfaite. Mais déjà, il se rétracte en lui-même, et bien malgré lui, se surprend à chasser cette image qu'il a d'elle. *Je te déteste* Non, il ne la déteste pas. Ou alors, si. Il la déteste, parce que justement il y avait autre chose, cet autre sentiment, qu'il se cache à lui-même depuis cette rencontre. Mais que cet autre sentiment pour elle, n'est issu que d'un jeu. Et que tout cela, reste douloureux. Le chaos. Même lui ne comprend pas pourquoi tout cela le met dans un tel état. Ce doit être le temps, cette dépression passagère lorsque l'hiver arrive, le changement de ville, tout cela joue certainement sur son comportement ? *Que dalle.* Le seul fautif ? Ce sentiment. Mais il se sentait aussi coupable, de s'être laisser prendre. Il aurait dû être prévenu, lors de la première rencontre. Alors non, le football, ce ne serait pas sa plus grande perte là. Mais il ne dira rien. C'était déjà bien suffisant. Il en avait déjà dit assez.

Prendre la fuite. Et a aussi, c'était difficile. Non, ce n'était pas qu'il prenait la fuite. C'était simplement parce qu'on ne voulait pas de lui ici. Parce qu'elle ne voulait pas de lui ici. Et ça, depuis le début. S'en vouloir à sois-même, d'avoir cru à ce genre de choses. Alors il s'en va, l'âme en peine, la colère, rancœur, tristesse, mais tendresse et amour semble toujours là. Lui, n'arrive pas à les faire prendre la fuite. Il lâche, ces dernières phrases. Qui sont douloureuse. Cette photo, ces souvenirs. Et elle, qui ne semble pas en avoir quelque chose à faire réellement. Pourquoi lui dire tout cela ? Elle en savait déjà bien assez sur lui oui. Partir, il ne restait plus que cela à faire non ? Ce n'était pas comme s'il avait réellement le choix. Non pas de la ville, mais de ce couloir. De chaque endroit où il pourrait la voir. Parce que la voir, la revoir, il ne le voulait pas. Pas après tout cela. *Reprend toi Nath'* Revenir à son image. Ne plus rien transparaitre. Les dernières phrases. Fermeture de rideau ? Non, elle reprend. Mais il ne comprend pas. Il s'arrête instant. Un simple réflexe, parce qu'il veut partir. Ou du moins, une partie de lui. Le reste voudrait être dans ses bras. Il ne comprend pas non, parce qu'encore une fois, elle l'accuse, lui. Le prend pour responsable de tout cela. Et c'est, incompréhensible. Un instant de réflexion. Non, il ne comprend vraiment rien. Elle se joue de lui, encore, essaye peut-être d'avoir bonne conscience. Alors, il se retourne. Elle commence à partir. C'était peut être la meilleur chose à faire. Mais il l'interpelle. La moindre excuse était bonne pour finalement rester ici. De s'accrocher. Sa voix, traverse le couloir.

- C'est quoi ton problème Ely ? La seule chose qui m'embête, c'est d'être viré de ta vie sans même y avoir foutu un pied.

Il s'avance, quelques pas. Où comment lui montrer qu'il ne voulait pas partir. *Lâche* Elle ramasse son écharpe. Il analyse, mais n'y comprend rien. Il s'arrête.

- T'es fière de toi là ? Voilà, tu as tout entendu ? Tu va pouvoir dire à tes copines qui est réellement le méchant Nathan ?

Sa voix, est plus calme. Amertume pourtant. Il abandonne le combat. Oui, c'était ça. Tout était tellement confus, incompréhensible. Ce jeu était tellement fatiguant. Il faut qu'il arrête, qu'il arrête de lui montrer à quel point il en était, avec elle, pour elle. Alors, à son tour, il s'adosse contre le mûr. Et il s'assoit. Il se rend compte, que le sac d'Ely est juste là, un petit mètre de lui. Il le regarde. Il relève la tête, et attend. C'était donc ça ? Le rejet ? L'ignorance ? Le jeu.

- Je pensais pas que tu pourrait être une garce Ely.

Calme, sec. Méchant. Oui, c'est ce qu'il voulait être là. Qu'elle ressente un peu cette douleur, qui lui compresse le cœur. Mais finalement, cela ne devait pas avoir d'importance pour elle. Son jugement à lui. Il n'était qu'un amusement de passage. *Raconte toi des vies Ely* Alors, il reste là, sans rien dire. Non, il ne bougera pas. Il ne bougera plus. Il essaye d'être le plus détaché possible. Et c'est la première fois depuis bien longtemps qu'il est aussi difficile de l'être. Il sort de sa poche, son portefeuille. Et de celui-ci, sort cette photo. La même, exactement, que celle qui trône dans son appartement. Cette photo, de cette fille, qu'Ely prenait pour une pute à pompom. Elle était bien loin de tout cela. Mais ça, Ely s'en moquait bien. Ce serait certainement un petit plus dans l'histoire qu'elle racontera à ses amies, histoire d'en rire un peu plus. Il regarde cette photo, un instant, puis la laisse partir, à terre, devant lui, sur le passage. Il reste, distant de toute chose. N'observe pas Ely, mais ses yeux le brûle, et la seule chose douce à eux semblent être Ely, justement. Une lutte encore, entre sa raison, et son cœur.
Revenir en haut Aller en bas
Ely M. Hunter

Ely M. Hunter


Messages : 144
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeMer 1 Déc - 1:17

    C'est comme luter contre le vent qui vous arrive en pleine face, une tempête qui balaye tout sur son passage et vous pousse à reculer, à vous tourner, à suivre la direction des rafales, à se laisser porter plutôt que d'être en confrontation avec l'élément naturel. C'est ce que je ressens. Je lute pour avancer, pour enrouler cette foutue écharpe autour de mon cou comme si tous mes mouvements me demandaient des efforts surhumain. Je lute pour ne pas me retourner et laisser l'attraction s'abattre. Tout mon corps lute, mon coeur aussi. Mon cerveau lui me hurle de continuer, d'aller récupérer ce foutu classeur, de le ranger dans le sac-ballon. Mon sang afflut dans ma tête et reste bloqué, j'ai excessivement chaud, la colère y est pour beaucoup je pense. Je pense mais je ne suis pas sure parce que tout mes sens sont dirigés vers lui et ça, c'est mauvais. C'est mauvais parce que dès qu'il me parle, que j'entends sa voix, mon corps se fige et mes deux parties reprennent leur combat acharné. L'une voudrait lui demander plus d'explication, pourquoi la seule chose qui l'embête c'est d'être viré de ma vie sans y avoir foutu un pied. Elle me titille, après tout, il était avec elle apparemment, c'était sa fiancée. C'était. Cette photo ne représente plus rien donc et tout ce que je me suis imaginée n'était que des films. Oui. Sauf que l'autre m'intime de ne pas céder, que c'est un leur, que sa photo passée ou non, repose toujours chez lui, encadrée.

    J'encaisse, je déglutis, et même ça, ça semble difficile. Il continue, reprend la parole, il m'énerve encore plus. J'ai envie de lui hurler de la fermer, pour que je puisse partir sans que ça ne me soit plus douloureux. Ce n'est pas juste de m'inciter à vouloir le confronter encore, à répondre, à m'acharner, à me provoquer. Ca doit bien l'amuser hein. Alors je lute encore pour ne pas ouvrir ma bouche, ne pas répondre, pour ne pas me retourner, pour ne pas lui coller une autre giffle, pour ne pas courir dans ses bras quitte à être repoussée. Ouais, j'encaisse. J'inspire et expire longuement avant de ne ramasse mon classeur que je ferme un peu trop brusquement. J'entends du bruit derrière moi mais tente de ne pas y prêter attention. Ca lui ferait trop plaisir de me voir si atteinte, encore plus. Mais ça me coute tellement. Surtout que sa voix me parvient encore, sèche mais posée. Il s'acharne, fait tout pour me destabiliser. Et bien malgré moi je cède. Les mots sortent sans que je n'ai le temps de les arrêter.

    - C'est ça, la garce que je suis va aller raconter à ses copines les putes à pompom que tu n'es qu'un connard qui berne la première venue avec des douces paroles, un regard profond et tout le reste.

    Sarcasme. Je crache mes mots tel du venin alors qu'ils me frappent, je m'agresse moi-même. Je ne veux pas voir sa réaction, je ne veux pas voir son expression. Je me trouve horrible, je regrette d'avoir dit ceci me rendant bien compte que c'est une distance de plus que j'impose entre lui et moi. C'es bien le problème, ça devrait me réjouir. Oui, mais ça me fait mal. Je me retourne finalement pour récupérer mon sac et ne m'attends pas à le voir assit là où j'étais quelques minutes plus tôt. Son expression est lasse, il est comme découragé, blessé et cette constation me surprend. J'ai un moment de doute, était-il si bon acteur pour feindre tout ceci ou bien les ressentait-il vraiment ? De sa main glisse une photo qui atterit au milieu du couloir sans qu'il ne cherche à la récupérer. Je sais que je ne devrais pas, mon cerveau me hurle de battre en retraite, de prendre mon sac et de partir en courant. Sauf que je fais tout l'inverse. Je suis agacée avant même de ramasser la photo, certaine de ce que j'y verrais. Le cliché n'est pas une surprise. Je suis amère.

    - Quoi ? Ca te suffisait pas ? T'en rajoute une couche ? Peut-être que c'est à elle que je devrais parler non ? A ton avis elle réagirait comment Nathan-le-courreur ?

    Je secoue la tête, je sais que je viens de le provoquer à mon tour et que dans tout ceci m'échappe une part énorme. Mais je ne lute plus et même si mon cerveau proteste, c'est moins dur que de vouloir partir, de me dire que je ne le reverrai plus. Je ne m'attarde pas sur la photo que je laisse tomber à mon tour, parce que c'est indéniable, ça me fait mal. Elle est là, et pas moi. Elle a la première place, et pas moi. Là je comprends que c'est de la jalousie qui m'habite. Je veux cette place. Je l'entends encore me dire qu'ils étaient fiancé, étaient. Et si c'était vrai ? Je n'ose pas croiser son regard, le regarder. Je fixe le sol non loin de la photo. Je cède.

    - J'veux pas être une putain de roue de secours.

    Ce qui est explicite, non ? Merde.
Revenir en haut Aller en bas
Nathan Parker

Nathan Parker


Messages : 104
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeVen 3 Déc - 17:46

Il est là contre le mûr. Une sensation étrange, l'envahissant maintenant, encore plus présente. Tout, tout cela, c'était peine perdue. Elle, Ely. Elle n'était pas vraiment là. Depuis ce vendredi soir, elle n'était plus là. Et même avant, elle n'était déjà plus là. Elle n'a jamais réellement était présente. Il avait prit la fuite une fois, elle avait fait de même. Sauf que pour elle, c'était très certainement quelque chose de prévu. Il s'en veut aussi, de ne pas être définitivement partit. Et que ce sentiment, qu'il éprouve pour elle, l'empêche pourtant de prendre cette fuite. Non, sans cesse, elle l'attire. *Ce n'était qu'un jeu tout cela, n'est ce pas?* Il en était presque certain, et pourtant. Il avait également cette impression, qu'une chose n'était pas réellement normale. Comme si chez cette jeune femme, chez Ely, il y avait autre chose. Une chose elle, qui ne relève pas du jeu. Quelque chose, qu'il ne comprend pas. Il ne comprend pas, non, et ne cherche plus réellement à comprendre. La colère, la tristesse, la rancœur, tout cela maintenant bien en place chez lui, l'aveuglant peut être, l'empêche de voir autre chose. Il n'écoute pas vraiment les explications d'Ely, et ne les comprends encore moins. Tout semble si compliqué. Cette photo en main, il est totalement perdu. *C'est une punition pour en avoir voulu une autre ?* Ce couloir est vide. Et lui, voudrait être de même. Totalement vide, ne pas ressentir tout ce qu'il ressent, pour elle, à cause d'elle. Mais dans ce couloir, il y a deux êtres, elle et lui. Et comme dans ce couloir, il voudrait seulement être avec elle. Mais cela n'était pas un jeu, et devait être réciproque. Réciproque, comme ça l'était avec Emma. Il s'était sentit près, avec Ely, cela semblait possible. Mais non, ce n'était qu'illusion.

Elle reprend. L'agresse à son tour. Il se prend tout ça au visage. Et reste impassible. Encore une fois, il ne comprend pas. Et ça l'intrigue. Parce que, quelque chose ne tourne en évidence pas rond. Elle semble lui en vouloir. Sérieusement. Alors, qu'en toute évidence, c'était à lui de lui en vouloir à elle. C'était certainement pour en rajouter une couche. Lui faire une réputation qu'il n'avait pas. Comme si elle pensée qu'il était gênant pour lui d'avoir ce genre de réputation. *Racontes ce que tu veux, je ne veux plus personne ici moi !* Il pouvait dire bien d'autres choses. Que pour lui, elle n'était pas la première venue. Que lui, voulait vraiment d'elle. Qu'elle était particulière, et que tous les mots doux, et tous les sentiments, étaient réellement présent. Il le ressentait. Il avait l'impression d'être un con. Qui c'était fait avoir par cette fille, qu'il ne connais pas. Elle était peut-être populaire ici, peut-être même pompom. Qui était t'elle vraiment ? Il pouvait lui faire, les mêmes reproches. Exactement, mot pour mot. Lui en vouloir. Mais non, il encaisse, en silence. Et tout cela, n'as vraiment aucun sens. Ce qu'elle dit, c'était à lui de le dire. Et pourtant, c'était elle qui semblait avoir souffert de la situation. Qui semblait peut-être souffrir un peu là. Mais pourquoi ? C'était son jeu à elle. Il lâche la photo. Abandonne. *Lâche moi* Elle revient pourtant, et lui ressent ce frisson. Il voudrait encore, avoir ces contacts avec elle. Le détachement, avec elle, c'était impossible. Déstabilisant, encore plus difficile à gérer. Elle ramasse cette photo. Et reprend, tout aussi incompréhensible. Il n'arrive pas à mettre tous les éléments dans le bon sens, pour comprendre ce qu'il se joue entre eux.

Ou alors, elle cherche, à profiter de cette blessure. Elle fait, comme si Nathan n'avait rien dit. Comme si elle pouvait lui dire, à Emma, à cette fille sur cette photo. Comme si Nathan n'avait pas été assez claire à son sujet. Non, peut être voulait elle encore lui faire mal, juste pour voir jusqu'où elle pouvait aller. *Elle réagirait comment ? Elle doit rire de mon état là, ou alors, elle en est triste !* Comique, c'était ce qu'il pouvait ressentir de cette situation. Lui, celui qui rejète, sans attache, sans sentiments, il était là, la tête contre le mûr. La colère encore. *Je croyais que tu devait partir Ely !* La colère, de la voir encore là, profitant de chaque occasions pour justement, en remettre une couche. Il lutte, l'ignore. Non, il feinte l'ignorance, car loin de là son envie. Mais il n'avait pas réellement le choix. Elle est là, balance tout un tas de connerie, elle l'ignore presque aussi. Cette photo retombe. *Bien joué Ely !* Le reste. Si soudain. Et totalement incompréhensible. Non, c'est encore pire. Ça dépasse tout. *Tu dis ? Une roue de secours ?* Sa tête, se relève sur elle. Un instant, il la scrute. Cherche un signe, une attitude. Mais rien. Ses nerfs lâche, il en est trop maintenant. Il se relève brusquement, s'éloigne de quelques pas. *Partir* Mais il s'arrête, et son poing rencontre la porte d'un casier. Fracas, à nouveau. Bi-polaire ? non. Colère.

- C'est quoi ton putain de problème ? reprendre, ce mot. C'est quoi ? Je t'écoutes ? C'est quoi que tu as pas compris ?

Il retourne vers, elle, la prend par les épaules, la retourne vers lui. Il veut la voir. Voir son visage. Il veut qu'elle le regarde. Alors, il la lâche, un instant, s'abaisse, pour reprendre cette photo, qu'il lui pointe devant le nez. *Regarde*

- C'est qu'elle est morte que tu piges pas ?

Alors, il lui plaque cette photo sur la poitrine, la force à la prendre. Et il la laisse là, recule de trois pas. La regarde encore. Il s'arrête. Partir ? Ne pas partir ? En lui, toujours ce duel de sentiment, d'envie. Il voulait être dur avec elle, comme elle avait pu l'être avec lui. Partir, comme elle avait fait, et n'avoir que reproche en bouche. Car non, il ne comprenez toujours pas pourquoi. Aucun rapprochement en tête, comme si sa capacité de réflexion était totalement mis à défaut à cause de cette colère. Entre eux, un mètre, peut être un peu plus. Il essaye d'être dur. De lui en vouloir. Et tout cela doit ce lire sur son visage. Il la regarde, secoue la tête.

- J'vois pas où tu as cru que tu étais une roue de secours. Mais ce qui est certain Ely, c'est que moi, j'veux pas être ton jouet. Retournes voir tes larbins. J'suis pas comme eux moi.

Il reste là, ne bouge pas. Son regard se plonge dans celui de la jeune femme. Comme un défi.
Revenir en haut Aller en bas
Ely M. Hunter

Ely M. Hunter


Messages : 144
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeVen 3 Déc - 22:09

    Le vent continue de souffler autour de moi et peut-être bien à l'intérieur de moi-même aussi, c'est une tempête qui dévaste tout sur son passage. Un ouragan. Ce qui est plutôt risible c'est que je me suis toujours comparée à cette catastrophe naturelle, j'avance, je renverse tout sur mon passage sans états d'âmes, ne regarde jamais derrière moi peu importe les dégats occasionnés. C'est moi, prête à tout, au meilleur et surtout au pire si on ne me recadre pas parfois. Ou c'était. J'étais. Je ne sais plus. Tout ce que je sais, c'est que cette tempête porte le nom de Nathan et qu'elle bouleverse toutes les bases que je m'étais fixée, obligée à respecter pour ne pas sombrer de nouveau, pour Andy. Je n'y avais pas pensé depuis bien longtemps mais là, alors qu'il m'ignore, ne répond pas, me fout cette photo sous le nez, j'en viens à vouloir, à désirer ces petits comprimés qui le temps de quelques heures me faisaient perdre pied. Comme il avait pu me faire perdre pied trois jours plus tôt, plus intensément que n'importe quelle drogue. Oui mais il était ailleurs, si proche et si loin pourtant, innaccessible.

    Je suis là, à fixer ce linoléum blanc et bleu, je vois cette photo sans réellement la voir. L'image je l'ai déjà en tête, je n'ai pas besoin d'un rappel. Il est là, assit contre ce mur et m'ignore totalement. Il attend que je parte, m'incite à partir. Le silence est lourd, me pèse, que s'était-il passé pour que j'en arrive là ? Pour qu'en deux misérables semaines je me retrouve si désespérée que j'en viens à vouloir prendre la fuite, à refaire les mêmes erreurs qu'à l'époque ? Pour que j'ai mal, que je sois bloquée, incapable d'avancer, comme si la suite n'était qu'un précipice sans fond dans lequel je ne voulais pas me jeter préférant rester là, tant qu'il l'était ou même à revenir sur mes pas, trois jours en arrière. Si seulement c'était possible. Une autre rafale me bouscule quand les mots sortent de ma bouche. Mon égo semble avoir prit la fuite lui aussi puisque je me rabaisse à lui montrer encore à quel point je suis touchée. Oui, mais et alors ? S'il est un minimum humain alors il comprendra qu'on ne joue pas ainsi avec les gens. Flottement. Ce n'est pas ce que je fais en quelque sorte depuis quelques années ?

    Je me mord l'intérieur de la joue. Certains croivent au Karma, peut-être que c'est effectivement ce que je suis entrain de vivre. Prise à mon propre jeu. Sauf que ce n'était pas un jeu, ça ne l'a plus été à la seconde où nous avons commencé à parler ce soir là, à la seconde où j'ai commencé à penser à cet inconnu sans raison apparente. Puis la suite que je me force à ne pas visualiser encore, trop douloureuse. Là, il se lève brusquement et je sens de nouveau toute la tension qui s'émane de lui. Il va partir ça y est, je ne le reverrai plus et n'en suis absolument pas soulagée. J'ai définitivement viré maso. Il fait quelque pas et sans avertissement son poing rencontre un autre casier dans un autre fracas. A ce rythme, ils vont tous y passer. Je ne sursaute pas, je n'ai toujours pas peur, non. Je suis déroutée parce que son attitude est bien trop intense, lourde, profonde, électrique pour qu'il puisse se jouer de moi à ce point. Même moi je n'étais pas capable de feindre de telles émotions. Il semble tout autant déchiré et m'en veut réellement, ça me frappe. La logique, aussi forte que le coup qu'il vient de porter à ce casier. Sauf que je ne comprend pas d'avantage la raison de tout ceci. Je suis la seule et unique ici à avoir été prise pour une conne, non ? Sa voix est aussi fracassante que le bruit métalique de la porte, il voit que je ne comprends pas, j'ai du rater quelque chose quelque part. Je fronce les sourcils mais ne vois vraiment pas. Tout ceci n'a aucun sens. Aucun.

    J'ouvre la bouche, prête à lui dire que je ne comprend rien de tout ceci, de ce comportement qu'il a avec moi mais je n'en ai pas le temps je sens ses mains se poser sur mes épaules sans ménagement, me forçant à me tourner vers lui. Je tente de résister parce que je ne suis pas certaine de pouvoir en encaisser d'avantage. Mon opposition n'a aucun effet et mes pieds cèdent, se tournent vers lui mais je ne le regarde pas, mes yeux sont sur son torse ou j'aimerais pouvoir me retrouver. Sauf que c'est utopique. Il me lache, il se baisse et mon regard suit le mouvement. Je devrais partir maintenant. Mais n'en fais toujours rien. Puis ma vue se brouille, je plisse les yeux et vois ce qu'il vient de placer devant mon visage. La photo. Pour me faire un peu plus mal ? Non, sa voix enchaine et là mon classeur glisse de mes mains et tombe. A moins que ce ne soit mon coeur. Ah oui, non lui est toujours à sa place, lourd, si lourd. Il plaque le cliché sur ma poitrine, mon coeur subit une décharge avant de repartir. Je pose la main sur l'objet alors que la sienne se retire. Elle est morte. Et là tout prend un autre sens, une autre dimension. Ce regard mélancolique ce soir là au bar n'avait rien à voir avec Austin, mais c'était elle, son absence. Et son incompréhension face à ma fuite vendredi. Il m'en veut. Maintenant, je comprends, oui mais ne me sens pas mieux pour autant. Comment aurais-je pu le deviner ? Il m'accuse, et continue encore alors qu'il recule. Cette fois je lève les yeux vers les siens. En une seconde tout s'est de nouveau renversé, je ne lui en veux plus vraiment, ou peut-être de me reprocher une absurdité. Puis ses mots me reviennent en tête, de là où elle est. Un sous entendu explicite au fond. Oui mais sortie de nul part, comment aurais-je pu comprendre alors que je m'imaginais le pire. Parce que là je vois qu'il ne joue pas, que ce n'était qu'un mal entendu. Il croit encore je joue et, c'est peut-être légitime. Sauf que je ne joue pas. Qu'il n'est pas mon jouet.

    - Ce ne sont pas mes larbins, mais passons... C'est sur tu n'es pas comme eux, non.

    Loin, vraiment loin d'eux. Ma voix est beaucoup plus calme, c'est un aveux. Parce que je n'ai plus de raison de partir, n'est-ce pas ? Même s'il a toujours ces photos, s'il l'aime toujours, je ne créer aucun problème ? Je ne suis pas la roue de secours, n'est-ce pas ? J'ai un doute mais ne l'admet pas, je le fixe et finalement lui tend la photo. Je ne veux pas qu'il parte, encore moins maintenant. Je fais une moue.

    - Vendredi je suis partie parce que j'ai vu cette photo de vous tellement... Enfin, tout s'est enchainé dans ma tête.

    Je baisse les yeux. Ou comment se ridiculiser. Est-ce qu'il peut tourner cette page, cette photo que j'attends qu'il prenne désespéremment ? Est-ce qu'il va continuer à me rejeter maintenant que tout est clair pour moi ? Ces questions me brûlent les lèvres mais c'est une tout autre qui s'échappe de mes lèvres.

    - Tu rentres vraiment au Texas ?

    Je suis au bord du précipice, je ne veux pas vraiment savoir la réponse puisque s'il me répond oui, c'est la chute assurée.
Revenir en haut Aller en bas
Nathan Parker

Nathan Parker


Messages : 104
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeDim 5 Déc - 16:37

Il reste là. Quelques pas d'elle, à quelques pas de cette fille, responsable de ce ravage, de ce carnage aussi peut-être. Ou n'étais-ce que lui le responsable ? En vouloir à lui-même, c'était possible, c'était ce qu'il pouvait vivre là, alors qu'il est devant elle, essayant par des mots de lui faire mal, par des actes. La voir réagir, peut-être souffrir de cette situation, vraiment, une partie de lui le voulait. Mais même d'agir ainsi contre elle, il s'en voulait. D'être limite méchant, agressif. D'une certaine façon, ce n'était pas lui. D'une certaine façon. Car cette attitude, il pouvait l'avoir avec n'importe qui. Sans aucun état d'âme. Mais là, ce n'était pas n'importe qui, c'était elle. Cette fille qu'il ne connait pas vraiment, et pourtant. Il avait ouvert son cœur, sans prendre garde. Déjà des sentiments, des envies, et pour le coup, des regrets. Et pour tout ça, il s'en veut également. Et il s'en veut de lui en vouloir. Et il déteste l'amour qu'il porte pour elle. Car au fond, c'était cela. Le mot n'y était pas, mais le reste, ce qu'il pouvait ressentir, c'était bien ça. Mais maintenant, il préfère être aveugle à cela. Et la colère l'aveugle aussi maintenant. Dans ces actes, peut-elle voir ce qu'il se joue réellement en lui ? Les raisons de cette colère, de cette déception. Au final, il ne s'agit pas de fierté masculine, de la défendre, ou quoi que ce soit non. Il ne s'agissait pas de se prendre pour un de ces footballeurs, un peu rebelle et surtout populaire de l'école, dont les filles sont particulièrement folles. Non, particulièrement les "putes à pompom". Ce n'était pas être en colère de subir ce refus, de lui dire, "tu te prend pour qui toi Ely de me jeter moi ?". Non, c'était tout autre chose. Il y avait cru, s'était ouvert, dévoilé, sincèrement. Mais elle n'était là que pour le jeu. Finalement, c'était ironique. Elle avait la place du footballeur, et Nath' de la victime. Comme une vengeance. Sauf que lui n'avait jamais agis ainsi. *Non, jamais*

Trois pas d'elle, et tout semble maintenant être dit. *Quoi d'autre ?* Il faut partir maintenant, mais il n'en a réellement pas envie. C'est même plus que ça non. Il ne veut pas partir non, il veut être là. Juste parce qu'elle est là. et de ça aussi, il s'en veut, de réagir ainsi. *Qu'est ce qu'il m'arrive ?* Qu'est ce qu'il attend là, devant elle ? S'offrant encore presque à elle, comme s'il attendait un retournement de situation, autre chose. Une révélation ? Comme s'il était encore permis de croire, de croire que tout ceci n'était pas un jeu. Il ne veut pas croire, pas croire à tout ça. Mais, dépit. Il ne voyait pas en elle une roue de secours. Cette image d'ailleurs, il ne comprend pas ce qu'elle vient faire ici. Et lui, ne fût qu'un jouet ? Il ne voulait pas l'être non. Cette dernière phrase, sonne presque comme un adieu. Tout est dit. Il lui semble que non pourtant. Comme si partir maintenant, était une erreur. Peut-être qu'il avait besoin d'entendre de la bouche d'Ely, ce nouveau "dégage", comme pour être sûr que tout cela soit réel. *Je touche le fond là* Une petite musique de fond, un peu de violon, un peu de piano, comme dans un film dramatique, une romance qui se termine mal, un couple qui se déchire. Une voix calme, presque douce, que seul la tristesse, l'amertume trahie, indiquant que tout ne va pas pour le mieux, annonçant un adieu presque inévitable. Et si c'était ça maintenant ? On remplace le violon et le piano par des notes de poings sur des casiers, et puis par l'écho dans un couloir vide. Puis le silence. Sauf qu'ils ne furent jamais un couple. Mais cette histoire était un jeu, comme dans les films.

Dans ce silence, qui n'était annonciateur d'aucun bon retournement de situation, elle reprend la parole. Ce qu'il attendait, ce qu'il voulait. Espérant toujours entendre cette chose, quelque chose. Mais quoi au juste ? *Je n'en sais rien* Il voulait juste avoir une bonne raison, valable, réelle, d'être ici, avec elle. Elle est calme. Quelque chose change oui. Un déclic peut-être, une révélation. Mais, est-ce juste pour le voir encore ici, pour poursuivre au maximum cette scène de ce jeu ? Ou était cette autre chose, qui lui aussi pouvait ressentir ? Il espère peut-être, sans vraiment pourtant y croire. Non, il reste là, car partir semble impossible. Son attraction, son champ de pesanteur. Depuis sa rencontre, tout semblait tourner autour d'elle. Et c'était encore le cas. Impossible de partir. Il l'écoute. Sa voix encore, l'hypnotise. *Je ne suis pas comme eux non.* Et tout cela ne le ressemble pas vraiment , elle le sait. Lui n'était pas de ces sentimentales, pas depuis ces deux ans. Et là, tout valse avec elle. Elle est responsable. Et de cela, il ne lui en veut pas. Il s'en veut encore à lui même, comme s'il trahissait son amour perdu.

- Je me fous de qui ils sont.

Être encore froid, peut-être prudent. Distant aussi peut-être, évitant de céder à cette tentation, de la prendre tout contre lui, dans ses bras, annulant symboliquement tout ce qu'il venait de lui dire. Non, il restait là. Elle fait ce pas vers lui, restant tout de même à distance, lui tendant cette photo. Il la regarde, un instant, alors qu'elle lui avoue la suite. Cette fuite de vendredi, la raison. Il récupère finalement cette photo, après un instant d'hésitation. Il pose le regard sur cette image, elle, et lui. Souvenir d'un temps qui n'est plus. Pas besoin de plus d'explication de la part d'Ely, pour comprendre ce qu'il y avait pu avoir, cet enchainement dans la tête de la jeune femme. *N'aurai-je pas fais de même ?* Un poids semble partir de ses épaules. Un soulagement. Une part de lui se dit que c'est ce qu'il attendait, ce retournement. Tout ceci n'était donc qu'un malentendu ? Il voulait y croire, oui. Pouvoir reprendre, avec elle, ce qu'ils avaient déjà commencé. Elle baisse les yeux, il en fait de même, rangeant cette photo dans la poche arrière de son jean's. Malaise. Alors qu'il devrait seulement y avoir du soulagement, il lui semble que tout cela va bien au-delà de ce malentendu maintenant. Cette peur, mutuelle, du jeu, d'être le jouet de l'autre.

- Je..*j'aurais dû te prévenir*

Rien ne s'échappe de plus de sa bouche. La prévenir oui, peut-être, mais il en était incapable. Tout fût si rapide, si soudain. Et cette histoire, ce passé, qu'il garde précieusement pour lui, qu'il ne partage avec personne, comment lui dire ? Elle qui n'était là que depuis quelques jours. Elle qu'il croyait seulement de passage. Mais elle, qui était là pour bien plus longtemps, elle, qui avait tout chamboulé, et maintenant elle, qui semblait être une personne particulière pour lui. Il n'avait pu lui dire non. Mais elle n'avait pas eu confiance non, prenant la fuite sur une simple hypothèse. Il n'était pas des plus fréquentables, mais n'était pas un menteur. *Moi* Toujours prudent, il reste là, à distance. Autant physiquement, que dans ses paroles. Elle reprend alors. S'inquiète t'elle de la suite maintenant ? De cette menace, de ce mensonge, qu'il avait pu lui dire. *Ce n'était pas un mensonge* Ce retour au Texas. Ce retour qui n'était à la base qu'une invention, comme pour lui montrer ce détachement ultime qu'il pouvait avoir. Cette protection en somme, était maintenant une question à laquelle il devrait répondre sincèrement. Et dans ça tête, rien n'était plus certains maintenant. Comme s'il s'agissait là d'une éventualité plausible, possible. *C'est le cas non ?* Il pose à nouveau son regard sur elle. Le silence semble pesant, ce temps d'attente, avant qu'il n'ouvre à son tour la bouche.

- Je ne sais pas. Peut-être oui.

Non, il ne savait pas. Peut-être oui. *Non, je veux être avec toi* Oui, il voulait être avec elle. Alors pourquoi ces mots, pourquoi cette réponse, cette réaction. Il perd pied, mais cette fois-ci, c'était beaucoup moins agréable, beaucoup moins agréable que quand il perdait pied dans les bras d'Ely. Il se passe une main dans les cheveux, se retourne, avance d'un pas, avant de revenir vers elle, de nouveau face à face. Gardant pourtant cette distance, quelques pas. Ce n'était pas à lui, plus à lui de mettre fin à cette distance. D'une voix calme, à son tour.

- Rien n'est indispensable à Austin pour moi. Je veux dire, Seattle, Austin, pour moi, au final, ça change rien. Ce que je fais ici, je peux très bien le faire chez moi, au Texas. Ma venu ici n'est pas une idée de moi.

Un nouveau silence. Il y avait eu depuis, cette rencontre. Et cela changeait énormément de chose pour lui.

- Donne moi une raison. Une raison d'être ici. De ne pas partir.
Revenir en haut Aller en bas
Ely M. Hunter

Ely M. Hunter


Messages : 144
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeMar 7 Déc - 17:04

    Je ne saurais dire à quel point la situation est absurde, à quel point notre rencontre le fut, et à quel point la suite l'a été. A quel point nous le sommes, tous les deux, dans ce couloir à se chercher mais aussi à se détacher coute que coute. Deux casiers en ont payés les frais, mon sac aussi. Puis mon coeur surtout. Toute la colère que j'éprouvais, s'est envolé à la seconde où j'ai fait le déclic, où il m'a annoncé pour... elle. Sur le coup, je me suis sentis tellement stupide, oui absurde, surtout après ce que j'avais pu sortir. Puis la suite s'enchaine, je n'aurais pas pu le deviner seule, non, impossible. Il était tout aussi fautif que je pouvais l'être pourtant je ne lui en veux plus vraiment, je ne remet absolument pas en doute ses mots, ses réactions. Tout devient logique, dans une perspective maladroite, je découvre qu'il ne joue pas ce qui me rassure, me réconforte mais me rend aussi triste. J'ai l'horrible sensation de passer à côté de quelque chose de cruciale mais ne sais absolument pas quoi. Comme si tout se jouait là, maintenant, et qu'après.. et bien il n'y aura effectivement pas d'après. Je me conforte un peu plus dans cette idée quand il reprend enfin sa photo, c'est un poids dont je suis débarassée, de cette absence douloureuse pour lui. Ca n'en fait aucun doute. Le vide prend la place de ce poids. Je l'entends, mais ne continue pas. Je crois qu'il n'y a rien à dire, tout est si ridicule, n'est-ce pas ?

    Pourtant tout semble si révélateur aussi, incapable de partir mais incapable d'avancer non plus puisqu'il n'y a pas de suite. Il repart à Austin, il me l'a dit et la question qui s'échappe de mes lèvres est elle aussi absurde, mais que pouvais-je dire d'autre ? A quoi ça m'aurait servit de lui demander s'il veut que je parte, s'il réalise que tout est si absurde, si ces échanges de sentiments représentaient quelque chose pour lui, s'il est toujours autant affecté par son absence, s'il compte se balader toujours avec cette photo sur lui...? A rien. Question stupide puisque je ne veux même pas entendre ce "oui" qui viendra forcément. Je veux qu'il reste, je veux qu'on arrête de se battre, qu'il arrête de me repousser, je veux le connaitre, je veux même connaitre leur histoire quite à avoir mal pour mieux le soutenir, j'accepte même d'être reléguée au rang de bonne copine à qui l'on dit tout même si ça me fait mal plutôt que de n'être rien. Deux semaines pour en arriver à ce point, j'aurais du fuir. Je suis encore entrain de trop m'impliquer, capable de lui prendre toute sa peine, toute sa rancoeur, toute sa colère pour qu'il ne les ressente pas. Et ce n'était absolument rien comparé à ce que j'ai déjà pu faire, ou voulu faire. Ca m'atteint de plein fouet tout comme ce silence qui m'écrase avant qu'il finit par le briser de ces mots, plus indécis que je ne le pensais même si ce "oui" est bien présent. Pourquoi ce peut-être ? Une expression banale qui au fond revient à la même chose, oui, il part. Et il le fait maintenant.

    Il se retourne, je lève enfin les yeux vers lui. Il s'en va ? Sans rien de plus ? Non, il se tourne encore, revient où il était. Un vide entre nous. A quoi tu t'attendais Ely ? Alors j'attends qu'il me dise aurevoir, peut-être même qu'il s'énerve de nouveau sans que je comprenne pourquoi même si dans ses yeux je ne vois plus tout ça mais des interrogations. J'aimerais tellement pouvoir lire dans ses pensées. Puis ses mots qui me viennent me perdent. Sois effectivement rien n'a de sens sois j'ai perdu toute capacité de compréhension. Puis le silence de nouveau puisque je ne trouve rien à dire. Un "Ah." me semble assez futile. Non, j'aurais du lui dire que si Austin n'est pas indispensable alors qu'il reste. Je pensais que je chuterai dans ce précipice mais au lieu de ça, je suis toujours sur cette corniche, prête à.. A quoi au juste ? Je continue de le fixer, je devrais le retenir n'est-ce pas ? S'il devait partir, s'il avait voulu partir, il l'aurait déjà fait n'est-ce pas ? Ce n'est ni une question de vengeance, de rancoeur, de jeu. Peut-être. C'est du peut-être. Et ce peut-être me pousse à m'y accrocher, comme une acharnée. J'ouvre la bouche, prête à lui dire mais la referme aussitôt au moment où il reprend. J'y vois là une manière de me pousser d'avantage. Sois je saute sois je... Je n'en sais rien.

    - Reste ?

    Je fais une moue, ce n'est pas vraiment une question. Je veux qu'il reste, mais je ne viens pas de lui donner de raison. Sois je saute oui, sois je fonce dans le tas. J'opte pour la seconde option, parce que souffrir semblait devenir une seconde nature. Je ne réfléchis pas.

    - Une raison ? Tu peux pas résister au temps pluvieux de l'état de Washington qui se transformera bientôt en neige qui recouvrira tout et rendra tout un peu plus mystique avec toutes les décorations de noel qui prendront place, à la ville qui regorge d'endroits plus funs mais aussi plus cosy, à la fac qui a quand même un certains renom dans le coin, à ce fou de A beautiful Lie qui te rendra à ton tour fou lorsqu'il commencera à parler sur toi, enfin t'es déjà fou, à l'équipe de foot parce qu'attends, si je ne m'abuse on est bien classé non ? Enfin à vrai dire j'en sais rien mais... Tu pourrais m'apprendre.

    Je marque une pause, légère après ce speech sans fondement. Seattle, j'aime cette ville mais je ne connais pas grand chose du reste du monde, rien du Texas. Non ce que je sais là, c'est que je veux le connaitre lui. Lui. Je ne détache pas mon regard du sien. Plisse le front, comme une supplication.

    - Apprends moi.

    Reste et apprends moi. Je fais un pas, je fonce dans le tas, mais glisse sur le classeur que j'ai totalement oublié. Je manque de tomber mais me ratrappe à lui, devant moi.
Revenir en haut Aller en bas
Nathan Parker

Nathan Parker


Messages : 104
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeJeu 9 Déc - 21:50

"Reste ?". Oui. Non, il ne voulait pas vraiment partir. Pas vraiment non. Il n'en était pas toujours très sûr, mais là, il n'en avait pas l'intention non. Encore moins quand elle était là, en face de lui. Il ne pouvait pas prendre la fuite, partir loin d'elle. C'était impossible. Il l'avait déjà fait une fois, elle lui avait rendu la pareille cette autre fois. Cette fois-ci, sur ce malentendu. Cette fois-ci, il avait vraiment eu l'impression de la perdre, pour de bon. De la perdre, de ne pas pouvoir la connaitre un peu plus, de façon sincère, comme elle lui avait pourtant dit, ce qu'elle voulait aussi. Cette fois là, ou tout semblait être pour le mieux, sur ce terrain de football. Et maintenant ? Après ce malentendu, ou plus rien n'allait vraiment. Ni pour lui, ni pour elle apparemment. Rien n'était indispensable à Austin, d'une façon c'était vrai. *Et mes amis ? Mon groupe ?* Peut-être que s'ils étaient là, la vie ici serait plus facile, moins monotone, moins nostalgique. Rien n'était ici indispensable non plus, dans cette ville. *Rien ?* Il y repense. Non. Rien ici n'était réellement indispensable, du moins, lors de sa venu ici. Des premiers jours. Mais maintenant ? Aussi fou qu'il pouvait paraitre, aussi fou que tout cela était réellement, car oui, c'était fou. *Complètement* Il lui semblait, même que cela était plus qu'une simple impression. Il est là, devant elle, et cette envie, d'être avec elle, de l'avoir là, de sentir sa présence, sa chaleur, ces sensations, n'ont jamais disparues. Une raison d'être ici. C'était elle. La seule personne qui pouvait vraiment lui faire oublier tout le reste. *Tu es indispensable ?*

"Reste" Plus qu'une question. Plus de malentendu. Il ne semblait plus rien y avoir d'autre. Entre Ely et Nathan, il y avait eu les mauvaises rencontres, les mauvais moments, peut-être au mauvais endroit, avec des mauvais choix, de mauvaises apparences. Laissant de mauvaises traces. Physique, mais surtout en tête. Les apparences, trompeuses. Mais il y avait eu au delà de ça, une véritable rencontre. *Tu le veux vraiment ?* Cette question, qui vient à lui, mais ne se pose pas. Il n'est plus question de jouer maintenant non. Ce ne fût d'ailleurs jamais le cas. N'est-ce pas ? Non, il y avait tout autres choses, des choses, des sentiments, des émotions, loin d'être mauvaise. D'une toute autre nature. D'une nature, qui le dérange, le fait se sentir coupable, mais qui pourtant, lui donne cette raison, de vouloir être ici. Juste parce qu'elle est là. C'était la seule raison, la seule chose qui lui donne cette envie de rester. Et cela, bouleverse tout. Tout en lui. C'est ce qui le bouleverse, le chamboule, depuis ces quelques jours, qu'il prend réellement conscience de ce qui se trame en lui. Emotionnellement, c'était ce qui avait pu le rendre instable. Bien plus que d'habitude. Avec elle, il y avait eu le chaud, et le froid. Vouloir la douceur, et ne paraitre qu'agressif. Un détraqué bipolaire. *Je ne suis pas que cela Ely* Devant lui, il y a cette fille. Il ne la connait peut-être pas vraiment, mais il en sait assez, assez pour savoir que malgré tout cela, il voulait être là. Qu'il était près, malgré son conflit intérieur, pour voir où leur histoire les amèneraient. You want me, Well come on and break the door down, You want me, Fucking come on and break the door down, I'm ready. Il n'attendait plus qu'elle. Cette raison.

Le temps pluvieux, il l'apprécie. L'ambiance que le temps donne sur la ville, mais qui ne joue pas réellement sur le moral des gens, il apprécie. Mais faire du football sous la pluie, ce n'est pas forcement ce qu'il y a de plus sympathique. Alors dame nature, évite la pluie les soirs de match. La neige ? Même topo pour les soirs de match. Évitons le report. L'ambiance de Noël, loin des siens, car le retour sera certainement impossible. Et elle, elle sera où, en famille ? *Je le supporterais.* La ville ? Il ne la connait pas vraiment pour l'instant. Pas encore. Mais ce qu'il en a vu n'est pas non plus des plus désagréable, des plus invivable non. Et à deux, elle doit être encore plus sympathique. *Montre moi ces endroits ?* Cette fac, celle-ci ou une autre, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus important pour lui, ce n'était pas essentiel. Mais apparemment, les gens en étaient plutôt fier de cette foutu fac. A beautiful Lie ? *S'il parle sur moi, je l'explose.* Et s'il est fou, ce n'est peut-être que d'elle. Pour le reste, ça se soigne certainement d'une manière ou d'une autre. L'équipe de football. Le foot. Une constante dans la vie de Nathan. Plus qu'une passion. Et si elle semble ici en sursis, à cause de son caractère, de son attitude, il garde en lui cette volonté d'être joueur de l'équipe de la fac. Il aura sa place sur un terrain. Et à vrai dire, qu'importe pour quelle couleur il joue. Il voulait juste jouait pour le bleu de ses yeux, de cette fille, qu'il voulait comme seule supportrice. Le reste, lui donne ce regain de chaleur au cœur. Un sourire intérieur, qu'il n'affiche pourtant pas, pas maintenant. Dans ses yeux, il peut voir un tas de chose. Un tas de chose qu'elle doit apercevoir dans les siens aussi.

Pas le temps de répondre, à cette demande, lui dire que oui, lui aussi voulait de tout cela finalement. Et bien plus encore. Cette envie, de la prendre dans ses bras, et de l'avoir tout contre lui, comme une réponse, pour dire qu'il serait là, encore. Elle s'avance. Mais le reste ne semblait pour autant pas dans les plans d'Ely. Le trieur à terre, signe de la colère précédente de Nathan, de son emportement, de son passage, presque responsable d'une chute. A en rire. Sauf que là, il n'était pas question de rire, alors que déjà, elle évitait la chute en s'accrochant à lui. Le sourire, maintenant. *Laisse moi me raccrocher à toi* C'était ce qu'il voulait. Il pose une main sur elle, la garde près de lui. Une main sur sa hanche, la rapprochant un peu plus de lui, une autre main passant sur son visage, retirant cette mèche sur le devant de ses yeux, conséquences de cette presque chute. Le sourire peut se lire sur son visage. Bien loin de la tristesse, de la rancœur, ou même de la colère.

- Je t'apprendrais aussi à tenir debout

Petit sourire, petit rire. Alors qu'il la garde contre lui. *hors de question que je te laisse partir* Oublions la petite musique de fond, ce violon, ce piano, cette musique de d'un film dramatique, de cette romance qui se termine mal, du couple qui se déchire. Non, là il n'était plus question de cela. Et ce couple, qu'ils ne furent jamais, était peut-être maintenant en devenir. Cet espoir d'être, maintenant revenu. Il plonge son regard dans le sien. Le silence reviens dans ce couloir. Un instant, un silence, avant de lui répondre enfin.

- Il y a une chose qui change entre Austin et Seattle. C'est que toi, tu es ici. Et j'ai juste envie d'être là où tu es. Alors, si tu n'est pas là, laisse moi repartir, c'est peut-être mieux ainsi.

Il ne détache pas son regard du sien.

- Mais si tu es là, alors laisse moi faire le tour de la ville avec toi. Laisse moi une place, et je t'apprendrais.

Sur ses mots, il l'attire un peu plus à lui, son front rencontre le sien, il pouvait ressentir sa chaleur, sa présence. Un frisson. Ses lèvres, cherchant les siennes, se frôlant, sans pour autant avoir ce contact. Non, il ne voulait pas que cela vienne de lui. Il voulait cette réponse.

- Et l'équipe n'est pas si mauvaise que cela non.
Revenir en haut Aller en bas
Ely M. Hunter

Ely M. Hunter


Messages : 144
Date d'inscription : 12/11/2010

Who's there ?
About me.:

No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitimeVen 10 Déc - 20:37

    La vie prend parfois des tournants, des routes que l'on aurait jamais cru traverser. A moins que ce soit nous, êtres humains, qui prenons des routes escarpées bien loin des sentiers battus. Ca m'était arrivé plusieurs fois, avec ces fréquentations sur Paris, ce départ pour Seattle même si je n'en étais pas la responsable, de cette reprise en main, être clean, de cette soirée avec Kiba, de ce cursus scolaire... Nous avançons, loin, bien loin de l'idée que nous nous faisions de notre futur. Enfin, c'était mon cas, certains arrivent pourtant à avoir tout ce qu'ils désirent, à suivre une ligne bien définie sans jamais la changer ce qui a un coté rassurant mais aussi ennuyant. Aucune réelle surprise. C'était peut-être la raison de ces jeux de rôle, je ne veux pas me laisser bercer par une morne routine et stagner sans ressentir quoique ce soit. Mais même ces jeux étaient devenus monotonent avant que je ne fasse sa rencontre. Parce qu'il bouleversait tout. Toutes les émotions sont décuplées par sa présence, qu'elles soient positives ou négatives. Tout avait une autre ampleur, une dimension que je n'avais jamais connu, qui me mettaient là, dans l'incapacité de faire marche arrière.

    Peu importe le reste, ou si ça implique souffrir encore plus. Peu importe pour le moment, rien d'autre ne m'intéresse que de l'avoir dans ma vie, d'être dans la sienne malgré son caractère instable, cette maladresse qui nous entoure, malgré cette photos, ce eux présent passé. Alors je m'avance et glisse, dans tous les sens du terme. Je glisse sur ce classeur, et vers un mur peut-être. Peut-être pas. C'est toute la différence, un mot, une négation positive qui me pousse à tenter le tout pour le tout puisqu'au point où j'en suis... Je glisse et le mur que je rencontre n'est autre que lui, sa veste, ses bras, je m'accroche pour ne pas tomber dans ce précipice, je m'accroche, oui. Je m'attends à tomber, à être repoussée, peut-être même à de l'agressivité mais rien de tout ceci ne vient. Il me retient, m'empêche de tomber, pose sa main sur ma hanche, m'attire à lui alors que l'autre repousse une mèche tombée sur mon visage que sa voix me parvient, son rire aussi. Mon coeur s'allège quand je lève les yeux vers lui et que je ne vois plus ce masque négatif. Dans son regard ? La lueur de l'autre jour. Ainsi, je n'avais pas rêvé hein ? Ou alors je rêve encore là. Même sa moquerie, même si justifiée, ne me fait pas plus réagir que ça alors que je devrais répondre un truc du genre "apprend d'abord à contrôler ta fureur." Ouais. Sauf que non, moi ce que je n'oublie pas, ce que je retiens c'est le "aussi". Il m'apprendra. Il ne part pas ? Je veux presque y croire, j'y crois presque mais modère mon enthousiasme. Je ne lâche pas sa veste, ni son bras, je reste accrochée parce qu'il est hors de question qu'il me file une nouvelle fois entre les doigts. Les tu me suis je te fuis, tu me fuis je te suis me donnent la nausée. Stop. Tout ou rien. Je préfère tout. Mais j'ai beau le préférer, ça ne suffit pas toujours. Yeux dans les yeux, j'ai pourtant bien l'impression qu'il ne compte pas partir. A moins que son humeur change de nouveau et que tout s'écroule encore. ... Et je m'en fous.

    Quelques secondes, ou je ne peux rien dire alors que je pourrais tout dire, mais la décision ne m'appartient pas. Apprends moi, tout ce que tu voudras. A travers mes yeux, je lui dis, le répète, comprend t-il le message ? Apprends moi. Et peut-être qu'il comprend parce que finalement, c'est lui qui reprend, qui continue et mon coeur qui cette fois n'en perd pas une miette, semble revigorer. Parce que j'y crois, je le sais, je me laisse glisser vers lui, je n'ai pas envie de m'arrêter. L'auto protection, l'auto préservation, ne m'avait pas aid alors pourquoi m'arrêter ? Je ne réponds pas à cette question puisqu'il n'y a pas de réponse. Ce serait le vide, encore. Moi, je suis là. Alors il ne repart pas, c'est ça ? Oui, il continue, confirme encore sans me laisser le temps de m'exprimer. Quoique, ça, c'est vite dit. Ma main se serre un peu plus sur son bras. Il va m'apprendre. J'ai bien compris, hein ? Et quand je dis ça, je ne m'attends pas aux grandes retrouvailles, enfin... Vous voyez quoi. Je m'attend à ce rôle de bonne copine alors quand il m'attire un peu plus, mon coeur a un raté. Quand son front se colle au mien, je réponds moi-même à la question. Ce soir là dans ces gradins, tout était vrai. Je sens son souffle sur mon visage, qui réchauffe et rallume l'étincelle dans ma poitrine. Je ne rêve pas. Et ce n'est pas un cauchemard. Je n'ai pas foncé dans un mur, je ne suis pas tombée dans le précipice, ou pas encore. Ma main remonte sur son épaule que j'agrippe. Venait-on vraiment de presque se dire adieu, de se battre encore ? Je ne sais plus. Ses lèvres cherchent les miennes, son odeur m'englobe tandis que ses derniers mots me rappellent vaguement mon speech.

    Vaguement. Vous avez déjà eu l'impression d'être en parfaite harmonie. Quand je suis dans ses bras, c'est ce que je ressens. Peu importe l'avant et peut-être même peu importe l'après. Mes lèvres glissent sur sa machoire pour rejoindre son cou, instinctivement, où j'enfouis ma tête. Mes bras eux l'enlacent. Je suis là. Il est là. Et elle aussi surement pas loin. Mais ça, c'est une autre histoire, n'est-ce pas ?

    - Je dois dire que de l'équipe au fond je m'en fous.

    Ma voix est un murmure qui se brise, se casse. Je fronce les sourcils et recule un peu pour voir ses yeux.

    - Mais, t'as pas été viré de l'équipe ? Comment tu peux rester si t'es pas dans l'équipe ? Tout ce que tu m'as dis au bar sur ta volonté de réussir dans au moins ce domaine... Enfin... Attends. J'ai bien compris, hein ? Tu... pars pas ?

    Parce que c'est bien beau de me dire qu'il veut avoir cette place, qu'il a déjà d'ailleurs, dans ma vie mais... Comment pourrait-il y rester, vouloir y rester s'il part à des centaines et des centaines de kilomètres ? Je cligne des yeux plusieurs fois, interdite, quand je réalise que je serai capable de demander mon transfère pour le suivre. J'ai un sacré problème. Nathan.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] Empty
MessageSujet: Re: No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]   No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
No dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart [ NATHAN ]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Because...because...Nathan ?
» Because..of you ?! Nathan !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
CAN YOU SEE SEATTLE ? :: ♠ Seattle University ♠ :: Hall. :: Couloirs, Casiers & Escaliers.-
Sauter vers: